Notamment lorsqu’une opération de cession d’entreprise par LBO est envisagée, ce qui va conditionner la réussite et la faisabilité d’une telle opération, c’est la capacité de la société à générer du cash dans le futur. En ce sens, l’analyse des flux de trésorerie disponibles (Free Cash Flow) est essentielle pour évaluer la capacité d’une entreprise à transformer ses résultats en liquidités. Comment analyser et optimiser ces flux ? Réponses dans cet article !
Evaluer sa trésorerie disponible
Les flux de trésorerie représentent l’argent net généré après avoir couvert toutes les dépenses nécessaires.
Le flux de trésorerie dégagé par l’exploitation inclut :
- La génération de trésorerie issue de l’activité de l’entreprise et tenant compte de son besoin en fonds de roulement (impacts des délais de paiements, de la rotation des stocks, et des délais fournisseurs principalement)
- Le financement de la croissance : ce sont les investissements nécessaires pour soutenir l’activité de l’entreprise.
- Avant les opérations financières : flux calculé avant de considérer les coûts financiers (intérêts, remboursements, distribution des dividendes, etc.
Ces mêmes flux vont servir pour la valorisation de l’entreprise, notamment par la méthode des «Discounted Cash Flow» (DCF), mais aussi pour le calibrage et la structuration de la dette d’acquisition.
Lors de ce calibrage, il est important de distinguer les flux de trésorerie générés par l’exploitation et nécessaires à l’activité (en prenant une marge de sécurité) et les flux restants, disponibles et nécessaires pour rembourser la dette qui va servir à acheter l’entreprise, ainsi que les éventuels dividendes futurs.
Par ailleurs, l’analyse de la qualité des flux de trésorerie doit intégrer celle du niveau d’investissement récurrent pour s’assurer que la société n’est pas dans une situation de sous-investissement. Ce qui permet de dimensionner correctement les besoins en financement post-acquisition, et donc d’assurer une gestion financière saine et adaptée des ressources nécessaires pour soutenir la croissance de l’entreprise.
Ces flux de trésorerie disponibles vont permettre de rembourser ou rémunérer les apporteurs de capitaux : Les banques (les créanciers de façon générale) et les actionnaires (investisseurs).
Comment calculer ces flux de trésoreries ?
3 étapes principales pour évaluer les flux de trésorerie :
- Calculer les flux de trésoreries opérationnels : On part du REX (Résultat d’exploitation) auquel on va soustraire l’IS et la variation du BFR et rajouter le montant des dotations aux amortissements et provisions
- Estimer les montants nécessaires d’investissements (renouvellement parc machine, aménagements locaux etc.)
- Flux de trésorerie disponibles = Flux de trésorerie opérationnels – Flux d’investissements nets (CAPEX)
Analyser ces flux de trésorerie disponibles est indispensable à la fois pour savoir si l’entreprise arrive à générer du cash mais aussi pour sa valorisation, car cette analyse permet de savoir si elle est en mesure de générer suffisamment de trésorerie pour rembourser ses dettes, investir dans de nouvelles opportunités et rémunérer ses actionnaires.
Notons que contrairement au calcul du net cash flow, dans le calcul du free cash flow, on ne prend pas en compte les flux de trésorerie liés aux financements, comme les frais financiers ou les dividendes, ce qui évite d’avoir à prévoir la politique de financement de l’entreprise et simplifie ainsi l’analyse (notamment dans le cadre d’une valorisation par la méthode DCF).